Le Centre du Fibrome Utérin
Qu’est-ce qu’un fibrome ?
Le fibrome utérin a plusieurs noms : fibrome, myome ou encore léiomyome.
Le fibrome utérin
Les fibromes utérins sont des tumeurs toujours bénignes localisées dans la paroi de l’utérus. Ils ont plusieurs noms : fibrome, myome utérin ou léiomyome utérin. Les fibromes utérins sont très fréquents. Environ 3 à 4 femmes sur 10 présente des fibromes utérins. Fort heureusement, la grande majorité d’entre elles ne se ressentent aucune douleur. La découverte des fibromes utérins est alors fortuite lors d’un examen clinique par le gynécologue ou lors d’une échographie réalisée pour une tout autre raison.
Les fibromes peuvent devenir très gênants et très invalidants à différents moments cruciaux de la vie d’une femme. Ils peuvent être responsables d’un gonflement du ventre, de douleurs abdominales et gynécologiques. On peut aussi voir l’apparition de règles très abondantes, de saignements en dehors des règles, d’une anémie ou d’une difficulté à obtenir une grossesse. Notre centre propose de nombreuses solutions pour les traiter.
Les types de fibromes
L’utérus est un organe creux constitué d’une paroi épaisse et musculaire. Il possède également une enveloppe externe protectrice. La cavité de l’utérus est tapissée par une muqueuse à l’origine des règles. Les fibromes utérins sont des sortes de « boules » de tissus localisés dans la paroi de l’utérus. Leur nombre, leur taille et leur localisation sont très variables selon les situations. Le choix des traitements (sur lequel nous reviendrons longuement) dépend de toutes ces caractéristiques. Toutes les situations existent: d’un unique fibrome à une trentaine répartis au sein de l’utérus, d’une taille allant de quelques millimètres jusqu’à parfois 20-30 cm et pesant plus d’un kilogramme.
Il existe trois types de fibromes utérins. Ils sont répartis selon leur position au sein de la paroi utérine, et responsables de différents symptômes. Voici les 3 types de fibromes :
- Sous-séreux situés sur la partie la plus externe de la paroi utérine et donnant un aspect déformé à l’utérus.
- Sous-muqueux situés sur la partie la plus interne de la paroi utérine, juste sous la muqueuse de l’utérus qui tapisse la cavité utérine. Ils déforment et agrandissent la cavité utérine.
- Interstitiels ou trans-muraux situés au milieu de la paroi utérine et pouvant donner aussi bien un aspect déformé à l’utérus qu’à la cavité de l’utérus.
Fibromes symptômes
Les symptômes des fibromes peuvent être responsables de 4 grands types de problèmes :
- Fibromes et saignements
Les règles sont trop abondantes et/ou trop longues. Il peut également y avoir des saignements anormaux en dehors des règles. Au-delà du désagrément, ces saignements sont très souvent responsables d’une anémie et d’une carence en fer pouvant entraîner une grande fatigue, un essoufflement et une perte des cheveux. Ces symptômes peuvent considérablement altérer la qualité de vie et nécessiter une prise en charge médicale rapide. Des traitements spécifiques, comme les médicaments ou des interventions ciblées telles que l’embolisation des fibromes, peuvent aider à réduire ces symptômes et à améliorer le bien-être des patientes.
- Fibromes ovariens : douleurs pelviennes et gynécologiques
Chaque type de fibrome peut être responsable de douleurs de règles, d’une pesanteur ou de douleurs au niveau du bas ventre. Ils peuvent également être responsables de douleurs lors des rapports sexuels. Parfois les fibromes utérins peuvent se compliquer et être responsables de douleurs très aiguës en cas de nécrobiose aseptique ou de torsion.
La nécrobiose aseptique des fibromes utérins est liée à une insuffisance transitoire d’apport sanguin vers le fibrome. Il s’agit d’une sorte d’infarctus du fibrome utérin qui provoque de très vives douleurs en regard de l’utérus, associé à une légère fièvre (38,5°). Cette complication est invalidante mais sans gravité, résolutive avec un traitement médical.
La torsion de fibrome utérin est plus rare. Il s’agit d’un fibrome sous-séreux, appendu à l’utérus qui se vrille sur lui même, provoquant de vives douleurs et nécessitant souvent une intervention chirurgicale en urgence.
- Les troubles digestifs et urinaires
Lorsque les fibromes utérins sont très volumineux et / ou très nombreux, ils peuvent aller jusqu’à comprimer les organes entourant l’utérus comme la vessie, les voies urinaires et le colon. Dans ce cas, ils peuvent par exemple être responsables de constipation, d’envie fréquente d’uriner ou de difficulté à uriner. Ils peuvent parfois aller jusqu’à altérer le bon fonctionnement des reins.
- Fibrome et infertilité : les fausses couches à répétition du premier trimestre de la grossesse
En raison de la déformation de la cavité utérine et des modifications de la muqueuse utérine, les patientes porteuses de fibromes utérins sont plus sujettes à l’infertilité et aux fausses couches du 1er trimestre de la grossesse. Nous avons un chapitre dédié au fibrome et à la grossesse. Nous avons un chapitre dédié au fibrome et à la grossesse. Dans certains cas, des traitements spécifiques, tels que l’ablation des fibromes par hystéroscopie ou embolisation, peuvent améliorer les chances de conception. Une prise en charge personnalisée est essentielle pour optimiser les chances de mener une grossesse à terme.
Les pathologies gynécologiques pouvant être confondues avec les fibromes utérins
Il existe d’autres pathologies gynécologiques fréquentes le plus souvent bénignes. Elles peuvent exceptionnellement être malignes et peuvent facilement être confondues avec les fibromes utérins. Il s’agit de l’adénomyose, des polypes de l’endomètre et du sarcome utérin.
- L’adénomyose
L’adenomoyose est une maladie gynécologique bénigne, très fréquente surtout chez les femmes entre 40 et 50 ans. Elle est due à la présence anormale de muqueuse utérine (à l’origine des règles) dans la paroi de l’utérus. L’association adénomyose et fibromes utérins est très fréquente et retrouvée chez 3 femmes sur 10. Les symptômes sont souvent identiques à ceux des fibromes utérins : règles abondantes, saignements entre les règles et douleurs pelviennes. Le diagnostic est souvent réalisé lors d’une échographie gynécologique par un radiologue compétent en imagerie gynécologique, puis confirmé lors d’une hystéroscopie, voire une IRM pelvienne. Nous reviendrons sur ces examens dans la rubrique bilan. Les traitements associent les médicaments hormonaux et/ou la chirurgie.
- Les polypes utérins
Les polypes utérins sont des excroissances de tissus développés au dépend de la muqueuse utérine responsable des règles. Ils sont très fréquents et sont bénins dans la très grande majorité des cas. Toutefois, chez la femme ménopausée ou proche de la ménopause, le diagnostic de cancer de l’utérus doit systématiquement être éliminé. Les polypes sont responsables de divers symptômes gynécologiques souvent identiques à ceux des fibromes utérins. Parfois, ils sont découverts de façon fortuite lors d’un examen de routine ou lors d’un bilan de stérilité. Le diagnostic est le plus souvent évoqué par l ‘échographie gynécologique et confirmé par l’hysteroscopie. Nous reviendrons sur ces examens dans la rubrique bilan à réaliser. Lorsqu’un polype est découvert, son ablation chirurgicale est réalisée de façon systématique car seule son analyse au laboratoire pourra confirmer son caractère bénin. L’ablation du polype a lieu par hystéroscopie opératoire. Il s’agit d’une intervention chirurgicale simple par les voies naturelles à l’aide d’une caméra.
Malgré ce traitement, les polypes utérins peuvent récidiver. Pour cette raison, chez les femmes proches de la ménopause ou qui n’ont plus de projet de grossesse, l’ablation de toute la muqueuse utérine peut être évoquée.
- Le sarcome utérin
Le sarcome utérin est une tumeur maligne extrêmement rare dont l’aspect peut être exceptionnellement confondu avec celui d’un fibrome utérin. L’augmentation très rapide de taille et de volume d’un fibrome utérin doit faire suspecter ce diagnostic. L’IRM pelvienne permet souvent de confirmer ou d’éliminer cette suspicion. Une prise en charge rapide par un spécialiste est essentielle pour établir un diagnostic précis et définir le traitement le plus adapté. Les options thérapeutiques incluent souvent une chirurgie, complétée dans certains cas par une radiothérapie ou une chimiothérapie.
Fibrome utérin et ventre gonflé : un symptôme courant
Parmi les nombreux symptômes des fibromes utérins, le gonflement abdominal est l’un des plus fréquents et les plus gênants. Ce phénomène, souvent décrit comme un « ventre gonflé », résulte de la taille et de la localisation des fibromes. Ces tumeurs bénignes peuvent exercer une pression sur l’utérus et les organes environnants, créant une sensation de ballonnement ou même donnant l’impression d’une prise de poids. Ce symptôme peut être plus marqué si les fibromes sont volumineux ou nombreux, simulant parfois une grossesse. En plus de l’inconfort physique, ce gonflement peut affecter l’image corporelle et entraîner une gêne psychologique. Si le ventre gonflé s’accompagne d’autres signes comme des douleurs pelviennes, des saignements menstruels abondants ou des troubles urinaires, il est important de consulter un professionnel de santé pour établir un diagnostic précis et envisager des options de traitement adaptées.
Utérus gonflé : Les causes fréquentes
Un utérus gonflé peut être le signe de différentes conditions gynécologiques qui provoquent une augmentation de son volume. Parmi les causes fréquentes, on trouve les fibromes utérins, des tumeurs bénignes qui déforment la structure de l’utérus, ou l’adénomyose, où le tissu endométrial envahit le muscle utérin. Ce gonflement peut également résulter d’une grossesse précoce, d’une infection pelvienne, ou, plus rarement, d’une pathologie maligne comme un cancer de l’utérus. Les symptômes associés peuvent inclure des douleurs pelviennes, des règles abondantes ou irrégulières, une sensation de lourdeur, ou des troubles urinaires et digestifs dus à la compression des organes voisins. Une échographie ou une IRM est souvent nécessaire pour identifier la cause précise. Un traitement adapté, allant de la médication à la chirurgie, dépendra de la cause sous-jacente et de l’impact sur la qualité de vie de la patiente.