Fibrome et gonflement du ventre
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui se forment dans la cavité utérine. Bien qu’ils soient souvent asymptomatiques, ils peuvent provoquer des symptômes gênants tels que des règles abondantes (ou ménorragies), des douleurs pelviennes, un ventre gonflé, et des symptômes digestifs comme la constipation. Ces symptômes peuvent être plus fréquents chez certaines femmes, notamment à l’approche de la ménopause ou après un accouchement. Le gonflement du ventre peut être causé par la taille des fibromes ou par leur pression sur les organes voisins. Dans cet article, nous examinerons les causes possibles de ces symptômes et les solutions de traitement disponibles.
Les fibromes utérins : causes et symptômes
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui se développent dans la paroi utérine. Ce sont des masses de cellules musculaires qui peuvent varier en taille, allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Bien que ces fibromes soient souvent sans symptômes, certaines femmes peuvent ressentir des douleurs abdominales, des ballonnements, ou un gonflement du ventre. Ce dernier peut être particulièrement visible si les fibromes sont volumineux.
Les fibromes peuvent se développer dans différentes zones de l’utérus, comme la muqueuse utérine (fibromes sous muqueux), la paroi utérine (fibromes intra-muraux), ou sous la séreuse (fibromes sous séreux). Chaque type peut provoquer des symptômes différents. Par exemple, les fibromes sous muqueux peuvent entraîner des saignements abondants, tandis que les fibromes sous séreux peuvent provoquer des douleurs abdominales en raison de leur taille ou de leur pression sur les organes voisins.
Symptômes associés aux fibromes
Les fibromes utérins peuvent entraîner plusieurs symptômes gênants, notamment :
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Règles abondantes et saignements utérins anormaux.
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Douleurs pelviennes ou douleurs au bas ventre.
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Gonflement abdominal ou sensation de pesanteur.
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Constipation et ballonnements.
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Douleurs pendant les rapports sexuels ou douleurs vaginales.
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Troubles urinaires comme des envies fréquentes d’uriner.
Certaines femmes peuvent également éprouver de la gêne dans la région pelvienne en raison de la compression des fibromes sur la paroi abdominale ou sur des organes voisins comme le rectum et la vessie.
Diagnostic des fibromes utérins
Un examen clinique réalisé par un gynécologue permettra de détecter les signes de fibromes utérins. Dans de nombreux cas, une échographie pelvienne ou une IRM est nécessaire pour confirmer la présence de fibromes et déterminer leur taille, leur localisation, et leur impact sur les organes voisins. Pour certains fibromes, un examen vaginal ou une hystéroscopie peuvent être réalisés pour évaluer leur structure interne et identifier les zones d’hémorragies ou de compression.
Le diagnostic gynécologique est essentiel pour déterminer si un traitement chirurgical ou non chirurgical est nécessaire.
Traitement des fibromes utérins
Traitements médicaux et hormonaux
Pour les fibromes de petite taille ou peu symptomatiques, un traitement médical peut être recommandé. Cela inclut des anti-inflammatoires, des progestatifs, ou des injections hormonales qui aident à réduire les symptômes, comme les saignements abondants et la pesanteur pelvienne. Parfois, des injections de GnRH peuvent être prescrites pour réduire la taille des fibromes avant une intervention chirurgicale ou une ablation de l’utérus.
Traitement chirurgical des fibromes utérins
Dans les cas où les fibromes causent des symptômes graves, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. La méthode la plus courante est la myomectomie, qui consiste à retirer les fibromes tout en préservant l’utérus, permettant ainsi de procréer à l’avenir si souhaité. Dans certains cas, si les fibromes sont trop volumineux ou difficiles à enlever, une hystérectomie (ablation de l’utérus) peut être envisagée, notamment chez les femmes en âge de ménopause ou celles qui ne souhaitent plus avoir d’enfants.
Méthodes peu invasives : embolisation des fibromes
Une méthode moins invasive est l’embolisation des fibromes, réalisée par radiologie interventionnelle. Cette procédure consiste à insérer un cathéter dans les artères utérines et à injecter un agent sclérosant ou un colle biologique qui bloque l’approvisionnement sanguin des fibromes. Cela entraîne la nécrose du tissu fibromateux, réduisant la taille des fibromes et soulagant les symptômes. Cette méthode présente l’avantage d’une hospitalisation courte, généralement d’une journée, et d’une récupération rapide.
Quand consulter un gynécologue pour des fibromes ?
Si vous présentez des symptômes tels que des règles douloureuses, un ventre gonflé, ou des douleurs pelviennes, il est important de consulter un gynécologue. Ce professionnel pourra effectuer un examen gynécologique, accompagné d’une échographie ou d’une IRM, pour établir un diagnostic précis et déterminer la meilleure prise en charge pour votre situation.
Suivi après traitement des fibromes utérins
Quel que soit le traitement choisi, un suivi est essentiel. Après une myomectomie, une surveillance des signes de récidive est importante, car certains fibromes peuvent réapparaître, en particulier si des polypes ou d’autres anomalies dans le myomètre ne sont pas complètement retirés. En cas de traitement par embolisation, des contrôles réguliers seront nécessaires pour s’assurer que les fibromes restent sous contrôle et que les symptômes restent maîtrisés.
Conclusion
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui, bien qu’assez fréquentes chez les femmes, peuvent entraîner des symptômes gênants. Si vous souffrez de règles abondantes, de douleurs pelviennes ou d’un ventre gonflé, il est essentiel de consulter un gynécologue. En fonction de la taille et de la localisation des fibromes, plusieurs options de traitement sont disponibles, allant des méthodes non chirurgicales comme l’embolisation à des interventions plus invasives telles que la myomectomie ou l’hystérectomie.